L’illusion du recyclage textile

Nous entendons de plus en plus parler des PFAS présents dans nos vêtements, des dérives de la fastfashion, nous faisant prendre conscience de plus en plus de la nécessité d’adapter nos habitudes vestimentaires et du rôle que nous jouons dans ce modèle de consommation.

Cependant, le recyclage textile ne date pas d’aujourd’hui.

Déjà en 1838 des procédés industriels sont utilisés pour recycler des chutes de tissus ou des vieux vêtements afin de recréer de la fibre textile, afin d’offrir du tissu et des vêtements bon marché et donc plus abordable.

Le revers de la médaille, ce tissu fabriqué à base de fibres recyclées, présentes des fibres plus courtes et moins solides et moins résistantes à l’abrasion et aux contraintes qu’un vêtement peut subir.
Résultat, le vêtement va s’abimer plus vite, contraignant au rachat d’un nouveau vêtement.

On pourrait se dire que depuis 1838, les techniques ont évolués, mais la structure d’un fil reste la même. Le seul moyen de renforcé un fil recyclé et d’y ajouter de la fibre neuve, qui a une structure longue servant de support à la fibre recyclée.

A cela s’est ajouté l’arrivée des fibres synthétiques, tel que le polyester.
La fastfashion met en avant ses vêtements en fibre de polyester recyclé issu des bouteilles en plastiques ou encore des déchets issus de l’océan ; ce que la fastfashion oublie  de préciser c’est que le recyclage des fibres de polyester ne peut se faire qu’une seule fois.

Au final, votre vêtement aura emprunté juste un détour avant de rejoindre l’incinérateur ou la décharge et aura entretemps relarguer des microsplastiques.

Actuellement, seulement 12% des matériaux mis en œuvre pour faire un vêtement sont recyclés. les mélanges de fibres naturelles (coton, lin, etc.) et de fibre synthétiques (polyester) rendent le recyclage difficile, nécessitant l’intervention de procédés chimiques pour séparer les fibres.

Crédit photo : Andrej Lišakov

Que nous reste-t-il comme solution, si nous voulons agir ?

Aujourd’hui, les sites de revente en ligne ou les friperies connaissent un regain, en proposant des vêtements de secondes mains à des prix abordables, à une volonté d’agir environnementale.

Mais, car malheureusement il y a un mais, les boutiques de secondes mains n’arrivent pas à absorber les dons de vêtements ou encore les invendus de magasin et tout le monde n’a pas forcément le temps de prendre le temps en boutique.

Nous pouvons agir en réalisant ces trois actions :

Réduire, Réutiliser et enfin Recycler

Pour compléter ces actions privilégier des vêtements en fibres naturelles (coton, lin, laine…), qui sont des matières biodégradables et compostables.

Si vous le pouvez créer vos vêtements, cela sera l’occasion de découvrir un nouveau loisir ou passion, tel que la couture, le tricot, le crochet, faîte partie de la slowfashion en plus d’avoir la satisfaction d’avoir créer votre vêtement.

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