Souvent dans l’imaginaire collectif, un berger ou une bergère est quelqu’un qui vit en ermite dans la montagne avec ses brebis dans une cahute ou une personne avec des dreadlocks dans le plateau du Larzac…
Je n’ai rien contre le Larzac et les dreadlocks, mais je trouvais important de vous faire découvrir qu’être berger/ère, c’est heureusement bien plus que des stéréotypes et des préjugés !
Je vous propose de rencontrer Marianne, bergère, au Château Malartic-Lagravière à Léognan.
Eh oui! une des spécificités de la région et le développement du pâturage dans les vignes.
Après un BTS ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole), puis un certificat de spécialisation Ovin Lait, Marianne a travaillé pendant 5 ans sur l’exploitation familiale en brebis laitières, pour Société Roquefort.
Elle a découvert également la pratique en estive en Corse pendant plus d’1 an, avant de revenir sur le continent.
Après plusieurs autres expériences professionnelles, elle rencontre les gérants du Château Malartic-Lagravière, qui ont un projet d’agroécologie et d’éco-pastoralisme des vignes. La petite taille des brebis landaises est parfaite pour se faufiler entre les vignes, sans les endommager.
C’est là que Marianne se familiarise avec ces fameuses brebis. Elle me confie que ses brebis lui réapprennent son savoir de bergère.
En effet, de part leurs caractéristiques et leur rusticité les soins prodigués aux brebis landaises sont différents.
Elles peuvent par exemple passées toute l’année en extérieur, contrairement à beaucoup de brebis laitières, qui sont rentrées en bergerie vers la fin de l’automne jusqu’au début du printemps.
Pendant la période d’agnelage, elles ont besoin de peu d’assistance, même si elle reste toujours vigilante pour que tout se passe bien. Ces brebis sont résistantes à beaucoup de parasites et maladies, ce qui n’empêche pas Marianne de veiller sur la bonne santé de ses protégées.
Marianne a plus d’une corde à son arc, en effet son autre passion : le cheval.
Elle prodigue également ses soins aux chevaux du domaine, deux percherons, avec lesquels elle effectue le labour des vignes.
C’est aussi une fileuse et une tricoteuse pendant son temps libre. Nous avons pu échangé sur la qualité de la laine de ses brebis, que j’ai pu testé. Des écheveaux sont en préparation pour la remercier.






Le métier de bergère / berger est ancien et moderne à la fois. En effet, le changement climatique impose des pratiques de cultures plus respectueuses de l’environnement et plus viables à long terme. Aujourd’hui, le bien -être animal, le soutien à la biodiversité, l’enrichissement des sols sont des éléments indissociables de l’élevage en extensif des brebis.
A l’occasion de la Fête de la Nature le 22 mai et le 25 mai prochain à Léognan, je vous invite à faire un petit détour pour y rencontrer Marianne et ses brebis.