Quelles sont les différences entre la laine industrielle et artisanale

Le travail artisanal nous renvoie à l’image de l’artisan.
Mais qu’est-ce qu’un artisan ? Un artisan est une personne qui fait un travail manuel, qui exerce une technique traditionnelle (selon le dictionnaire le Robert).
Travail manuel et savoir-faire technique, que l’on met en opposition au travail mécanique et automatique des machines de l’industrie.

En partant de ce constat, on pourrait simplement dire que cela est l’unique différence entre laine artisanale et laine industrielle, mais allons un peu loin dans le processus de fabrication, afin d’identifier les différences.

Commençons par le commencement, à savoir la tonte.
La récolte de la laine se fait par l’intermédiaire des tondeurs, car comme nous l’avons vu ici, nos chères brebis ne muent plus et gardent leurs précieux manteaux laineux sur elles.
Un bon tondeur fait preuve d’une grande dextérité pour maintenir le mouton, le garder calme et tondre la laine avec le minimum de recoupe, le tout sans blesser l’animal.

Crédit Photo : Ardiss Hutaff sur Unsplash

Ensuite vient le tri de la laine.
D’un point de vue industriel, la laine est assemblée en lots en fonction de sa qualité pour ensuite passer à la partie du lavage.

De façon artisanale, chaque toison est scrutée pour être triée, les parties de moins bonnes qualités sont déclassées en laine de seconde qualité, les parties feutrées et souillées sont retirées, les toisons ainsi triées sont ensuite dépoussiérées, seulement après vient le lavage.

Toujours dans notre comparatif industriel versus artisanal ; le procédé industriel va utiliser une succession de bains avec des détergents concentrés et des produits blanchisseurs, afin de rendre la laine d’un blanc uniforme.
Après le lavage, tous les débris végétaux ne sont pas éliminés, pour cela un procédé appelé carbonisation, consiste à tremper la laine dans deux bains avec des acides différents qui par réaction chimique réduisent en cendres ces débris végétaux. La laine va ensuite sécher en attendant l’étape suivante.

Dans une microfilature, les quantités étant bien moindres et l’artisan étant au contact de la laine.  Je fais le choix d’un détergent doux et biodégradable. Pas de blanchissement de la laine, au contraire sa couleur naturelle est préservée. Quant aux débris végétaux restants après le dépoussiérage et le lavage, ceux-ci seront retirés pendant le cardage.

Crédit photo : Usine Traitex

Vient ensuite la dernière étape du filage.

Le filage industriel va s’effectuer sur des machines contenant plus d’une centaine de cônes, avec en général un opérateur qui va effectuer le réglage initial et surveiller ensuite le déroulement. Du fait de la spécialisation de ces machines, il y a peu de diversité dans les fils proposés, mise à part dans l’épaisseur de celui-ci.

En effet, des fils avec des structures plus complexes ou texturées sont plus difficiles à mettre en œuvre.
Au niveau artisanal, la taille de ces machines est réduite à un maximum de 12 cônes, une surveillance et un réglage sont permanents afin de s’adapter aux différentes qualités de laines. La microfilature va pouvoir proposer en plus des fils de qualité standard, des fils texturés, travaillés, des fils tweed, proposer des assemblages de laine aux différentes propriétés (solidité et tenue ou résilience et douceur) ou encore des laines en petites séries, uniques, au rouet traditionnel ou électrique.
L’objectif étant de répondre et proposer de la laine correspondant au mieux à vos différents projets

Voilà, maintenant vous en savez un peu plus sur la différence entre la laine industrielle et la laine artisanale.

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