Pour comprendre comment choisir sa laine, commençons par le commencement à savoir quel est l’ancêtre du mouton.
L’ancêtre du mouton le plus proche est le mouflon, qui a gardé les caractéristiques sauvages de sa laine à savoir :
la mue, le sous-poil, le poil, la jarre.
En effet, c’est par la sélection de l’homme, que le mouton a développé de la laine, ne perd plus sa toison et que la couleur blanche est devenu dominante.
Nos brebis landaises ont gardé certains traits de leurs ancêtres, du fait de leur diversité génétique. Elles ont de multiples coloris, mais surtout c’est au niveau de leur laine que l’on constate le caractère primitif de celle-ci.
Comme nous, qui avons différents types de cheveux, les moutons ont différents types de laines. On distingue environ quatre grandes familles :
- Ceux avec un manteau de laine unique, avec une laine frisée et fine, qui apporte de la douceur, mais sont plus fragiles,
- Ceux avec un manteau de laine unique, avec une laine frisée et moyenne, qui apporte de l’élasticité et de la résilience,
- Ceux avec un manteau de laine unique, mais avec une laine à mèches longues et ondulées, qui sont fines à moyennes, qui apporte du drapé et de la solidité,
- Ceux à double voire triple manteaux, avec un sous-poil fin et doux et un poil résistant.
La brebis landaise fait partie de cette dernière catégorie.
La photo ci-dessus est un exemple typique de laine de race à caractère primitive.
La base de la mèche est triangulaire, composée d’un sous-poil doux et fin qui a tendance à feutrer, permettant de garder au chaud, puis de poil long et drue, qui lui ne feutre pas ou peu, permettant de protéger contre la pluie. On retrouve aussi de la jarre qui sont des poils courts, épais et cassants, qui sont parfois roux dans les toisons blanches mais qui peuvent être simplement blanc.
La brebis landaise étant une race de conservation avec une génétique variée, il n’y a pas eu de sélection propre pour définir un standard, car c’est sa diversité qui fait sa richesse.
De ce fait, sa laine peut varier d’un troupeau à l’autre en étant plus ou moins fine, plus ou moins douce, ce qui demande un savoir-faire particulier pour déterminer la meilleure façon de la filer, en fonction de l’utilisation souhaitée.




Pour vous aider à choisir votre laine pour vos projets de tricots, crochets et tissages, voici quelques questions à vous poser :
- Quel type de vêtement vais-je créer ? Pour savoir s’il sera porté près de la peau ou non.
- Est-ce qu’il va être résistant à l’abrasion, si je le porte souvent ? Comme le cas des chaussettes ou de votre pull préféré.
- Est-ce qu’il va être utilisé occasionnellement, sera-t-il plus décoratif qu’utile ?
- Est-ce que l’objet devra tenir chaud ?
- Est-ce que la laine utilisée a beaucoup de drapé ou au contraire est-ce qu’elle garde bien la forme ?
- Est-ce que votre patron contient des points intriqués comme des torsades, est-ce que le halo de la laine choisie ne va les masquer ?
Comme en couture, où il y a un type de tissu adapté pour un patron ; cela est également le cas pour la laine.
Il n’y a pas de mauvaise laine mais une laine adaptée à votre projet. 🙂
(inspiré d’un proverbe norvégien : il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements 😉 )
J’espère que cela vous aura aidé à reconsidérer la laine, qui est une matière naturelle et renouvelable, pour réaliser de beaux projets pour cet hiver.
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