Lors de ce premier week-end de décembre, j’ai pu continuer mon Tour de Laine de la région, en atterrissant en Dordogne et plus précisément au Terrier.
A cette occasion, j’ai offert un plaid en feutre de laine, réalisé bien sûr en laine de brebis landaises, où les couleurs naturelles des toisons ont été mises en valeur.
Le feutre est l’une des nombreuses possibilités qu’offre la laine. Il s’agit d’un textile non tissé, résistant, gardant ses propriétés thermorégulatrices, même un plaid réalisé avec du feutre fin, vous gardera au chaud pendant les journées d’hiver.
La technique du feutre est l’une des plus anciennes techniques de fabrication textile. Bien avant le tissage, l’humanité a appris à feutrer pour se vêtir et se protéger des intempéries.
De nos jours, le feutre est encore utilisé de façon traditionnelle en Asie dans la fabrication des yourtes, au Moyen-Orient dans la confection de tapis comme au Kazakhstan, Iran et en Turquie et plus proche de chez nous comme dans les Pyrénées pour la confection de béret, chapeau, écharpe, semelles de chaussures.
En réutilisant cette matière noble, cela nous permet de nous reconnecter au vivant, de conserver et de relocaliser des savoir-faire, d’entretenir une relation de proximité et de confiance entre nous et les producteurs.
Profitant de mon passage au Terrier, j’ai rendu visite à un éleveur adhérent du Conservatoire Aquitain des Races et son troupeau composé de brebis Landaises et de Rouge du Roussillon.
J’ai pu assister à la garde de son troupeau au sein d’une clairière entourée de chêne et de châtaignier, dont les brebis raffolent des fruits, ainsi que du lierre.
Les brebis landaises sont des brebis avec un fort instinct grégaire, ce qui en facilite leur conduite.
Spot, le chien de berger était impressionnant par sa réactivité et la précision avec laquelle il exécutait les ordres de son maître. Avoir un chien de travail patient, précis, résistant est un véritable atout dans la garde du troupeau.
La période d’agnelage ayant commencé, les mères sont très protectrices et n’hésitent pas à charger le chien pour le tenir à distance, même si celui-ci se tient suffisamment éloigné et reste immobile.
J’ai eu la chance de voir les premiers agneaux de la saison, qui tenaient déjà fermement sur leurs pattes et imitaient leur mère en essayant de brouter quelques brins d’herbe, même si les premiers mois ils se nourriront exclusivement de lait.
La suite du Tour de Laine au prochaine épisode !